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Paiement pour Services Environnementaux pour le Lac au Duc

Les Paiements pour Services Environnementaux, PSE, permettent de concilier viabilité agricole et actions environnementales. Décryptage de ces nouveaux partenariats gagnant-gagnant dont l’étang au Duc de Ploërmel (56) est un site pilote, une opportunité pour les agriculteurs.

L’étang au duc est un des six sites européens pour l’expérimentation de PSE. Une opportunité dont peuvent se saisir les agriculteurs du territoire.

Depuis quelques années, le Lac au Duc fait face à une problématique d'eutrophisation et de prolifération de cyanobactéries liée au phosphore accumulé dans la vase et aux apports générés par les activités à proximité du lac. Aire de loisirs et source d’eau potable, le Lac au Duc a été retenu comme l’un des six sites pilotes européens pour l’expérimentation de paiements pour services environnementaux (projet Interreg - CPES). Créée en 2018 pour valoriser les services environnementaux rendus par les agriculteurs, l’association Alli’Homme (voir encadré) invite les agriculteurs de ce territoire à se saisir de cette opportunité.

 

Rémunération incitative

Les prestations de services environnementaux sont des actions environnementales contractualisées de façon volontaire en contrepartie d’une rémunération pour service rendu à un bénéficiaire privé ou public. Ce concept innovant, qui s’appuie sur des financements privés, permet aux agriculteurs d’accéder à une rémunération incitative au-delà de la seule compensation des coûts. Les agriculteurs intègrent ainsi durablement l’enjeu environnemental à leur activité agricole qui reste viable. Ils confortent leur place au sein des territoires en valorisant leur rôle de producteurs de biens alimentaires et de gestionnaires de biens environnementaux.

 

Une opportunité concrète

Le projet CPES a pour objectif d’expérimenter les PSE pour réduire les transferts de phosphore à l’amont du Lac au Duc. Sur une zone test, choisie pour sa sensibilité relativement forte aux transferts, les agriculteurs vont être invités à proposer les actions et les conditions de rémunération pour lesquelles ils seront prêts à s’engager. En parallèle, les partenaires du projet CPES iront à la rencontre d’acteurs institutionnels et économiques locaux pour organiser la levée de fonds. La démarche se veut opérationnelle à très court terme avec l’ambition de premiers contrats signés d’ici fin 2020 pour ensuite pérenniser l’action sur l’ensemble du bassin versant.

 

Une première réunion en décembre

L’association Alli’Homme organise une réunion de présentation du projet le vendredi 13 décembre à Guilliers à destination des agriculteurs des communes concernées par la zone test de Mauron à Loyat.


CONTACT : association alli'Homme contact@allihomme.bzh - 06 37 35 32 47

 

Alli’Homme

Témoignage : Jean-René Menier, membre du groupe de travail de la chambre d'agriculture et ambassadeur AlliíHomme

Les agriculteurs sont les premiers gestionnaires des territoires, d’où l’importance qu’ils soient associés durablement aux enjeux environnementaux. Par leur travail quotidien sur plus de 60% de la surface de la Bretagne, ils rendent de nombreux services environnementaux. Il faut que ces services soient reconnus et valorisés si l’on veut que ces contributions positives pour l’environnement perdurent dans le temps et dans nos territoires. C’est pour sensibiliser à ces services environnementaux que des agriculteurs bretons se sont structurés en association. Nommée Alli’Homme, pour "alliance durable entre les Hommes et la Nature pour des territoires vivants", l’association a pour ambition de faciliter le maintien et le déploiement des services environnementaux dans les espaces agricoles et forestiers en Bretagne en déployant des partenariats privés innovants et volontaires avec les agriculteurs.
De plus en plus d’entreprises privées souhaitent agir pour l’environnement : pourquoi ne pas le faire localement tout en confortant les agriculteurs dans leur activité et dans leur rôle de gestionnaire de nos territoires ?
Plusieurs projets sont en cours, de la gestion des zones humides pour la rétention de l’eau en zones inondables, à la plantation d’arbres en compensation d’empreintes écologiques d’entreprises privées. D’autres partenariats viendront autour de la biodiversité. Si vous souhaitez contribuer à ces projets, rejoignez-nous !

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