Pays de Saint-Brieuc : donnez votre avis sur le futur Scot
Un nouveau schéma de cohérence territorial (Scot) est sur les rails. Ce document de planification qui concerne le quotidien de 225 000 habitants de Saint-Brieuc Armor Agglomération et de Lamballe Terre et Mer, doit en 4 ans, définir les principes d’urbanisation, de développement et d’aménagement du territoire. Deux réunions de consultation publique sont organisées par le pays de Saint-Brieuc. Le public agricole y est invité car un des volets du futur Scot porte sur la préservation de l'espace agricole.

Au niveau national, si l’Ile-de-France est évidemment la région la plus artificialisée (22 % de sa surface bétonnée), elle est suivie par la Bretagne et les Pays de la Loire (13 %) qui consomment l’équivalent de 9 terrains de foot par jour, informe le conseil régional de Bretagne, qui vient de voter le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet). Au travers du Sraddet, et plus encore dans la Breizh Cop, y sont inscrits l'objectif de sobriété foncière et l'arrêt de la consommation de terres agricoles d’ici à 2040. Pour les élus en charge de l'élaboration du nouveau schéma de cohérence territoriale du pays de Saint Brieuc dans un délai de 4 ans (2 agglomérations, 70 communes, 225 000 habitants), cette stratégie régionale est à intégrer maintenant à l'échelon local puisque le Scot sert de cadre aux communes dans la révision de leur PLU ou PLUI.
"Tout PLU devra être compatible avec le Scot", rappelle Joseph Le Vée, maire de Plaintel et président du PETR du Pays de Saint-Brieuc. "On était dans une consommation foncière qui augmentait d'un PLU à l'autre. On a changé de logiciel : on ne peut pas continuer à consommer de l'espace et artificialiser les sols. Le but des réunions est aussi de sensibiliser la population à ces thématiques". Le Pays de Saint-Brieuc, occupé à plus de 67 % par des espaces agricoles, a perdu plus de 1 000 hectares de terres agricoles en 10 ans (2008-2018).
Un développement plus sobre
Le Scot est un document qui fixe les orientations générales du développement du territoire et de l'organisation de l'espace pour les 15 ans à venir. Il fixe les choix d'urbanisation et des modes de déplacement sur les territoires. Pas si simple puisque cela englobe non seulement les types d'habitat et de transport mais aussi la démographie, les capacités d'accueil, l'accès à l'eau et aux ressources naturelles, les développements économiques... à un horizon fixé à 2040. Un chantier pour le pays de Saint-Brieuc qui prendra fin en 2024.
"Avec la taille des ménages qui évolue, le vieillissement de la population, la demande demain ne sera pas la même", estime Christian Urvoy, maire de Binic-Etables sur Mer et vice-président.
Les élus ont conscience que la marge de manoeuvre à l'avenir en matière foncière sera plus limitée. La règle inscrite par la Région sera de privilégier le renouvellement urbain, reconstruire et réutiliser les ressources bâties, les friches industrielles... "Il faudra se développer autrement, être plus sobre, plus économe".
Votre vision du territoire en 2040
La concertation débute avec deux réunions publiques organisées à Hillion et Quessoy, les mardi 10 et mercredi 11 décembre de 18h30 à 20h30. Ouvertes à tous les publics, les réunions sont conçues sous forme participative : échanges, ateliers, questions interactives (à partir de boîtiers). Pour les organisateurs, le but est de recueillir la vision des habitants sur les différentes thématiques du Scot. "Les élus se font une idée du futur mais est-ce que les habitants du Pays de Saint-Brieuc ont la même ? Il s'agit de voir où mettre le curseur", explique Fabienne Mordellet, chargée de mission Pôle Aménagement et Urbanisme. Après cette phase de diagnostic, un nouveau temps de débat avant l'arrêt du Scot interviendra fin 2022-début 2023, afin de restituer les décisions à la population. D'ici là, il est possible de prendre part à la concertation.