Agriculteurs et apiculteurs échangent pour favoriser les abeilles
Le 13 mars dernier, Res’agri Légumes 29 et l’association Les abeilles du Pays de Morlaix ont convié agriculteurs et apiculteurs du Léon et du Trégor à venir échanger sur la thématique des abeilles.

Hervé Bodeur, apiculteur et président de l’association, a présenté à une trentaine de personnes comment vivent les abeilles, quels sont leurs besoins (pollen, nectar, eau), quels sont les gains de rendements apportés par la pollinisation des cultures et quelles actions chacun, agriculteur comme apiculteur, peut mettre en œuvre.
Cette rencontre a permis de discuter de tous les sujets, sans tabous, et d’apporter des réponses concrètes aux questions des agriculteurs et des apiculteurs. Hervé Bodeur souligne l‘importance d’avoir écarté tous les principaux facteurs (varroa, nourriture suffisante, fertilité des reines...) avant de chercher des responsabilités dans le monde agricole. Il souligne que "les intoxications, ça arrive, mais il faut avant tout discuter avec son voisin agriculteur pour savoir ce que contient le pulvérisateur et au besoin déplacer les ruches. Tout n’a pas un impact sur les abeilles". Jean-Yves Masson, co-président de Res’agri Légumes 29, complète. "En effet, le pulvérisateur peut très bien contenir un engrais foliaire, un produit de bio-contrôle, de l’urée, des oligo-éléments... qui sont inoffensifs".
De leur côté, pour favoriser les abeilles, les agriculteurs doivent respecter les règlementations : pas de pulvérisations sur les cultures en période de floraison sauf pour les produits portant la mention abeille, pulvérisation en soirée quand les abeilles sont rentrées dans la ruches. Ils peuvent actionner un certain nombre de leviers, comme préserver ou planter des plantes mellifères (aubépine, châtaigner, prunellier), laisser des prairies monter à fleur (les fleurs de trèfle ou de pissenlit sont intéressantes), semer des bandes fleuries ou des couverts mellifères (phacélie, sarrasin, moutarde, féverole...).
Les particuliers peuvent aussi agir en semant ou plantant de la bourrache, du bleuet, du millepertuis ou des pommiers dans leur jardin. De même, préserver les plantes sauvages, type ronce ou lierre, permet de nourrir les abeilles dans des périodes où les ressources alimentaires manquent. Le piège des frelons asiatiques au printemps avec un mélange de bière brune, de sirop de grenadine et de vin blanc est également très utile pour limiter la population de ce ravageur des abeilles. Chacun peut agir à son niveau pour préserver les abeilles qui sont utiles à tous.