Échanges commerciaux de viande de volailles : comparaison Bretagne-France au 3e trimestre 2019
Les importations françaises de viande de volailles reculent légèrement au 3e trimestre 2019, mais restent largement supérieures aux exportations. La priorité de la filière bretonne est également de reconquérir le marché intérieur, tout en préservant un courant d’affaires vers pays tiers, notamment l’Arabie Saoudite.

Après le repli du premier semestre, les exportations bretonnes de viandes de volailles se stabilisent au troisième trimestre 2019 par rapport à la même période 2018, pour atteindre 83 millions d’euros. Le statut quo sur un an reflète une évolution contrastée entre les ventes vers pays tiers, à la hausse (+7 %), et celles vers l’Union européenne, en recul (-6 %). La reprise des ventes vers l’Arabie Saoudite (+8 %) explique notamment cette tendance.
Côté Union européenne, le troisième trimestre prolonge les évolutions des trois mois précédents : l’Espagne enregistre la plus forte baisse (-23 %), tandis que le Royaume-Uni confirme son retour aux achats (+36 %). Globalement, l’Union européenne absorbe 49 % des exportations bretonnes contre 51 % vers les pays tiers. Six ans plus tôt, au troisième trimestre 2013, ces pourcentages étaient de seulement 38 % pour l’Union européenne et 62 % vers pays tiers. La filière bretonne a donc engagé un rééquilibrage entre marché européen et pays tiers, tout en préservant un courant d’affaires privilégié vers le Proche et Moyen-Orient.
Au palmarès des destinations, l’Arabie Saoudite confirme sa première place (27 % du total breton), suivie par la Belgique (11 %) puis deux acheteurs aux coude à coude, l’Espagne et l’Allemagne, avec 9 % de parts de marchés chacun. Le Royaume-Uni arrive à la cinquième place (8 % ; +36 %).
Côté importations, les achats bretons de viande de volailles s’élèvent à 23 millions d’euros, un montant largement inférieur aux exportations (83 millions d’euros) qui permet de dégager un solde commercial de 60 millions d’euros, en légère amélioration sur un an. La Pologne est le premier fournisseur de la Bretagne (23 % du total des importations), suivie par les Pays-Bas (21 %).
Une balance commerciale française très négative, avec les premiers signes d’amélioration ?
À l’inverse, à l’échelle nationale, les importations de viande de volailles sont largement supérieures aux exportations. Au troisième trimestre 2019, la France a importé pour 286 millions de marchandise, dont 98 % en provenance de l’Union européenne (principalement Belgique, Pays-Bas et Pologne). Les exportations s’élèvent à 208 millions d’euros, dont 64 % vers l’Union européenne et 36 % vers les Pays tiers. Au final, la balance commerciale reste très négative (-78 millions d’euros), même si elle donne des signes d’amélioration au troisième trimestre 2019. À confirmer, dans le contexte de priorité à la reconquête du marché intérieur, poursuivie par la filière avicole.
À suivre : Chaque trimestre, le service économie-emploi des chambres d'agriculture de Bretagne analyse l’évolution des exportations agricoles et agroalimentaires bretonnes, à partir des données des douanes régionales. Pour en savoir plus, consultez la Revue de l’Observatoire des IAA de Bretagne.