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Faune sauvage et transmission des maladies aux cheptels

Battre en brèche les idées reçues sur la transmission des maladies aux cheptels, via la faune sauvage, est le fil rouge des 49 réunions* de secteur qu’organise le GDS depuis la mi-décembre, jusqu’à la mi-février. L’occasion aussi de revenir sur les actualités sanitaires du moment, dont l’IBR.

Des avis très partagés lors des réunions de secteur du GDS de Bretagne sur l’implication ou non, des animaux sauvages dans les cas de contamination des troupeaux, d’où nécessité de rétablir le vrai du faux.

98 % des cheptels bretons sont qualifiés indemnes, 10 points de plus qu’en France. Mais il aura fallu, début 2019, la découverte de cas positifs en IBR, (rhinotrachéite infectieuse bovine) dans cinq élevages d’Ille-et-Vilaine pour rappeler "qu’en sanitaire, rien n’est jamais acquis", comme le soulignaient Béatrice Briand, déléguée du GDS, avec Didier Coueffec, président de cette zone de l’estuaire de la Vilaine, aux portes de la Loire-Atlantique, le 10 décembre dernier, lors de la première réunion, à Arzal. En la matière, bien des maladies s’achètent ! Plan d’actions, mesures de biosécurité, de vaccination, de clôtures de parcelles ont été mises en place pour enrayer la circulation virale. Tous les élevages laitiers d’Ille-et-Vilaine "ont fait l’objet d’un suivi par contrôle du lait entre mi-octobre et mi-novembre", 3 300 ateliers dépistés et seul "un nouveau cas détecté". La surveillance et les contrôles vont donc se poursuivre, y compris en prophylaxie. "Soyez vigilants lors de l’introduction de bovins.Vérifiez la qualification IBR du cheptel vendeur, privilégiez un transport sécurisé", préconise le GDS qui fédère 25 000 élevages répartis en sept sections.

Bien des maladies s'achètent !

Actualité sanitaire encore avec la mise en place, au premier janvier 2020, du nouvel arrêté BVD, car "attention, la maladie circule". Si les premiers statuts vis-à-vis de cette maladie remontent aux années 2000, l’obligation est désormais faite pour tous les détenteurs de bovins d’en obtenir un. La vente est interdite, ou sous conditions, pour les élevages infectés ou suspectés d’être infectés. Enfin, une prophylaxie allaitante BVD porterait sur tous les bovins de 24-48 mois. "C’est une maladie qui provoque des pertes importantes, 30 à 80 euros/ 1 000 l de lait perdus et 3 000 euros par an en cheptel allaitant", justifient les délégués.

 

Paratuberculose, changement díapproche

Quant à la paratuberculose, "10 % des élevages vendent 40 % des bovins reproducteurs et 60 % des élevages sont infectés, cela représente un coût collectif important", analyse-t-on au GDS qui change de braquet et d’approche pour mieux gérer la maladie. "On n’avance pas assez vite. Le budget est déjà grévé par la fin des aides des départements. Cela coûte au collectif et ne bénéficie qu’à 153 élevages", détaille de l’arbitrage Béatrice Briand. "On va faire autrement. On a doublé le budget pour toucher 1 000 élevages. Il y a des nouveautés pour les allaitants, on va passer par le statut troupeau pour tout élevage volontaire", assorti d’un certificat d’élevage "présumé indemne", pour ceux qui le sont, ou d’un suivi de la maladie des élevages infectés, ouvert à tous. Un statut troupeau "qu’on ne trouve pas assez fiable sur analyses de bouses", déplore un éleveur de race limousine regrettant de devoir désormais prendre en charge, à ses frais, les analyses de sang. "Si on a un statut en BVD et Paratuberculose, les échanges vont être simplifiés pour tous. En lait, on a avancé comme ça sur la BVD", plaident pour un gain collectif, les élus du GDS.

* Dates à retrouver sur www.gds-bretagne.fr/espace-eleveur

 

Vrai ou faux, le quiz faune sauvage

La renard est-il responsable de la transmission de la néosporose aux cheptels, de la gale au troupeau, le ragondin de la leptospirose à ma vache, le blaireau de la tuberculose à mes animaux ? "Il y a beaucoup d’idées reçues, des imprécisions quand on évoque la faune sauvage. Or on ne peut pas gérer la santé des élevages avec de l’à peu près", estime Grégoire Kuntz, vétérinaire à GDS de Bretagne. Ainsi, le groupement de défense sanitaire a prévu, sous forme interactive, de tester les connaissances des participants à ses 49 réunions de secteur et d’apporter l’information avec l’appui des FDGDon qui organisent les campagnes de régulation des espèces nuisibles. Alors non, le renard n’est pas responsable de la transmission de la néosporose, "c’est dû à un parasite, qu’on ne retrouve jamais chez le renard. Par contre chez le chien oui, celui qui traîne dans l’élevage et va manger un placenta, contamine le fourrage par ses excréments...", cadre Grégoire Kuntz. Idem pour la gale qui s’attrape par contact direct, "avec le chien encore, on assiste à une recrudescence", enchaîne le vétérinaire.

 

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