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Témoignages

Mathilde Rouault : "On a toujours à apprendre et à se former !"

Mathilde Rouault

➧ Pourquoi avez-vous décidé de faire partie d’un groupe "lait" ?
Mathilde Rouault. On a toujours à apprendre et à se former ! Le fait de faire partie d’un groupe permet d’apprendre à connaitre d’autres éleveurs et à profiter de l’expérience de chacun. Aussi, cela facilite les échanges lors de journée de formation car tout le monde se connait. Ce groupe peut également être un soutien important lorsque que l’on rencontre des difficultés sur son exploitation".

➧ Comment s’est fait le choix du groupe "lait" d’IDRéA (Initiatives pour le développement Rural et Agricole) ?
M.R. Mon père était adhérent à l’association d’IDRéA et donc à mon installation en 2014, cela s’est fait naturellement. L’association IDRéA est pilotée par des agriculteurs du territoire (multi-filières, production conventionnelle, bio…) et représente donc un formidable lieu d’échanges. Nous sommes aujourd’hui environ 300 agriculteurs adhérents à l’association. Outre les groupes d’échanges, IDRéA a vocation à mettre en place des actions collectives (collecte de déchets, portes ouvertes "Un après-midi à la ferme"…).

➧ Comment fonctionne le groupe "lait" ?
M.R. Nous nous réunissons quatre fois par an sur des thématiques que nous choisissons au début de chaque année. La majeure partie des formations se fait sur une exploitation du groupe, ce qui permet de visiter la ferme et discuter des pratiques de chacun. Pour moi par exemple, cela m’a permis d’avoir l’avis du groupe sur le plan de mon nouveau bâtiment et l’intégration du robot de traite. Economiquement, le coût d’une journée de formation VIVEA est de 42 € mais cela s’équilibre car je récupère par ailleurs du crédit d’impôt".

➧ Pouvez-vous nous citer un exemple concret de formation et de mise en pratique ?
M.R. L’exemple de la formation sur les médecines alternatives est pour moi la plus marquante. Nous avons passé deux jours avec une intervenante de la chambre d’agriculture de Bretagne, une spécifiquement sur les vaches et l’autre journée sur les veaux. Cela m’a permis de découvrir l’homéopathie et les huiles essentielles, techniques que j’utilise depuis sur mon exploitation. Par exemple, j’utilise de l’homéopathie pour maitriser la qualité du lait et notamment les leucocytes ce qui peut être une problématique forte en système robot de traite et avec des vaches laitières productives. Sur l’année dernière, la moyenne en leucocytes de mon lait est de 118 000. Quant aux huiles essentielles, je les utilise majoritairement sur les veaux notamment au moment du sevrage avec de la lavande qui a des vertus anti-stress. Je me sers également de thym lorsque les veaux traversent des périodes de toux".

➧ Si vous deviez résumer le groupe "lait" en trois mots ?
M.R. Convivial, échanges, progrès !

Tanguy Bodin

 

Jérôme Daniel : membre du groupe Jerziaise29

Jérôme Daniel

Installé en Jersiaise, je me posais pas mal de questions sur l'élevage de cette race. Or, il est compliqué d'adapter les références des Prim'holstein à la Jersiaise. Pour moi, l'échange avec d'autres éleveurs, c'est de l'or, ça vaut plus que les essais réalisés par les stations.
Lors du Space 2019, en échangeant avec Gilbert qui a aussi des Jersiaises à quelques kilomètres de ma ferme, nous avons discuté de la possibilité de créer un groupe de développement en lien avec la chambre d'agriculture. Pierre Bescou, nous accompagne pour l'animation du groupe et chaque membres à pu exprimer ses besoins. Nous nous réunissons 3/4 fois par an pour parler technique. Certains éleveurs ont des Jersisaises depuis 1968 ! C'est une vraie richesse car ils peuvent apporter des réponses très concrètes grâce à leur expérience. Certains se croyaient seuls a avoir quelques difficultés lors de l'intégration de la race, or c'est un problème récurrent auquel il y a des solutions. Les éleveurs de Jersiaises qui le souhaitent peuvent encore nous rejoindre !

 

Céline Gautier : membre du groupe jeunes  à Fougères

C'est suite à mon installation et mon PPP que j'ai découvert le groupe de développement jeunes de Fougères. Je ne connaissais personne mais j'ai tout de suite apprécié le concept de se retrouver pour échanger sur notre métier. Au mois de juin, nous choississons les thèmes que nous souhaitons aborder pour l'année suivante et notre accompagnatrice part à la recherche d'intervenants pertinents pour nous apporter un nouvel éclairage. Cette personne ressource nous permet de travailler à partir de données ou de son expérience. Nous ne sommes pas au comptoir du café.
Cette année, j'ai particulièrement aimé travailler sur "comment parler de nos métiers ?". Ce sont des préoccupations de plus en plus présentes et nous devons apprendre la meilleure façon de parler de nos pratiques, aux médias, à nos voisins ou à la mère de famille.
Nous partageons aussi les chiffres technico-économiques de nos exploitations. Il y a une vraie confiance pour que les résultats restent confidentiels au sein du groupe. Pour moi, partager mes données est le seul moyen d'avancer. Et lorsque le groupe vient sur sa ferme, c'est l'occasion de présenter une problématique personnelle pour essayer de trouver une solution concrète en ayant toutes les contraintes de l'exploitation sous les yeux.

 

 

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