Terres de Saint Malo travaille à son avenir
Nouvelle implantation, allongement des calendriers, segmentation des productions, poursuite des démarches qualité, la coopérative Terres de Saint Malo poursuit ses efforts au service des producteurs légumiers.

La coopérative Terres de Saint Malo a tenu son assemblée générale le 11 mai.
© TERRA
Pour les 174 producteurs légumiers de la zone malouine, 2006 restera marquée par la mise en route de la nouvelle station de la Gouesnière, où s'est tenue l'assemblée générale de la coopérative Terres de Saint Malo, vendredi 11 mai. Finis les locaux exigus de Saint Méloir et les différentes stations. Aujourd'hui, toute l'activité -déchargement, conditionnement mais aussi vente- est regroupée dans les locaux neufs de la Gouesnière. Le député-maire de Saint Malo a même promis une meilleure desserte routière pour l'automne.
Ces investissements, avec pour objectif d'améliorer la logistique et de mieux répondre aux attentes des expéditeurs, ne font pas oublier les tensions qui pèsent sur les productions légumières. Les cours ont été corrects sur les principales productions en 2006. Néanmoins, il reste des périodes difficiles, au gré des contraintes climatiques, de l'évolution de la consommation, des concurrences.
La coopérative Terres de Saint Malo a réalisé un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros, en légère hausse par rapport à 2005. Le chou-fleur reste le légume leader ; il représente 60% de l'activité. 16 millions de têtes ont été commercialisés en 2006. L'investissement dans une machine à fleurettes a permis de répondre aux besoins de la transformation et d'écrêter les pointes de production. Le poireau, avec 8,5% du chiffre d'affaires, est le deuxième légume de la coopérative. Mais cette production
reste très saisonnière. Grâce à quelques contrats industriels et au développement des démarches spécifiques en frais, la pomme de terre retrouve des couleurs et les surfaces implantées en 2007 ont augmenté pour dépasser les 300 ha.
Différents légumes, toute l'année
Les produits de diversification confortent les légumes traditionnels. Déjà, les productions biologiques, la carotte pourpre, le céleri rave et les oignons ont trouvé leur place. De nouveaux, comme la salade semence et la salade, s'annoncent prometteurs. La réflexion se poursuit, notamment pour renforcer le créneau des légumes d'été et mieux échelonner les productions.
Dans toutes les productions, les efforts de qualité se poursuivent. "Face à la concurrence des autres bassins de production, nous nous en sortirons en allant vers le haut", encourage Pierrick Gauvin, président de la coopérative légumière. Pour remplacer les outils de gestion de marché, dans le collimateur bruxellois, Terres de Saint Malo aimerait voir se généraliser les fonds de mutualisation, comme celui que la coopérative a mis en place pour le poireau, avec un abondement des pouvoirs publics à hauteur des cotisations professionnelles.
Ces efforts continueront d'être épaulés par la chambre d'agriculture, a assuré son nouveau président. "Comme c'est fait pour la production laitière, nous pourrions envisager un "avenir légumes" pour un accompagnement technique et économique de l'évolution des exploitations", envisage Joseph Ménard. "La consolidation des exploitations est une priorité, confirme Pierrick Gauvin. La zone légumière est encore en convalescence".
Alors que les débats sur la réforme de l'OCM s'intensifient, la Bretagne agricole a-t-elle ses chances face à la mondialisation ? "Oui, répond Jean Ollivro, professeur de géographie à l'université de Rennes. La Bretagne a montré ses capacités à se moderniser rapidement". Pour garder sa place, la région doit s'ouvrir à l'international, renforcer son organisation et mettre en avant ses savoir-faire.
Ces investissements, avec pour objectif d'améliorer la logistique et de mieux répondre aux attentes des expéditeurs, ne font pas oublier les tensions qui pèsent sur les productions légumières. Les cours ont été corrects sur les principales productions en 2006. Néanmoins, il reste des périodes difficiles, au gré des contraintes climatiques, de l'évolution de la consommation, des concurrences.
La coopérative Terres de Saint Malo a réalisé un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros, en légère hausse par rapport à 2005. Le chou-fleur reste le légume leader ; il représente 60% de l'activité. 16 millions de têtes ont été commercialisés en 2006. L'investissement dans une machine à fleurettes a permis de répondre aux besoins de la transformation et d'écrêter les pointes de production. Le poireau, avec 8,5% du chiffre d'affaires, est le deuxième légume de la coopérative. Mais cette production
reste très saisonnière. Grâce à quelques contrats industriels et au développement des démarches spécifiques en frais, la pomme de terre retrouve des couleurs et les surfaces implantées en 2007 ont augmenté pour dépasser les 300 ha.
Différents légumes, toute l'année
Les produits de diversification confortent les légumes traditionnels. Déjà, les productions biologiques, la carotte pourpre, le céleri rave et les oignons ont trouvé leur place. De nouveaux, comme la salade semence et la salade, s'annoncent prometteurs. La réflexion se poursuit, notamment pour renforcer le créneau des légumes d'été et mieux échelonner les productions.
Dans toutes les productions, les efforts de qualité se poursuivent. "Face à la concurrence des autres bassins de production, nous nous en sortirons en allant vers le haut", encourage Pierrick Gauvin, président de la coopérative légumière. Pour remplacer les outils de gestion de marché, dans le collimateur bruxellois, Terres de Saint Malo aimerait voir se généraliser les fonds de mutualisation, comme celui que la coopérative a mis en place pour le poireau, avec un abondement des pouvoirs publics à hauteur des cotisations professionnelles.
Ces efforts continueront d'être épaulés par la chambre d'agriculture, a assuré son nouveau président. "Comme c'est fait pour la production laitière, nous pourrions envisager un "avenir légumes" pour un accompagnement technique et économique de l'évolution des exploitations", envisage Joseph Ménard. "La consolidation des exploitations est une priorité, confirme Pierrick Gauvin. La zone légumière est encore en convalescence".
Alors que les débats sur la réforme de l'OCM s'intensifient, la Bretagne agricole a-t-elle ses chances face à la mondialisation ? "Oui, répond Jean Ollivro, professeur de géographie à l'université de Rennes. La Bretagne a montré ses capacités à se moderniser rapidement". Pour garder sa place, la région doit s'ouvrir à l'international, renforcer son organisation et mettre en avant ses savoir-faire.