Influenza : la biosécurité doit être renforcée
Après la découverte de cas d'influenza en Europe de l'Est en début d'année, le ministère relayé par les GDS ont alerté la filière avicole sur les mesures de biosécurité à renforcer dans les élevages et dans les transports.

Le virus d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) se propage. Sept pays européens sont désormais touchés : après la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie, c'était en République thèque, en Ukraine et tout dernièrement (19 janvier) en Allemagne que des cas ont été déclarés. Ils ont été provoqués par une souche de virus IAHP de sous-type H5N8, "distinct de celui qui circulait les années précédentes", précise la plateforme ESA (Épidémiosurveillance santé animale) dans une publication du 22 janvier.
À cette date, les cas d'IAHP ont été repertoriés principalement en élevage, avec au total 23 foyers domestiques confirmés. Plusieurs espèces sont concernées - dindes, poules pondeuses, carnards, oies, pintades - avec des taux de mortalité semble-t-il limités. Seulement deux cas en faune sauvage ont été signalés jusqu'à présent (le premier en Pologne chez un faucon et le deuxième en Allemagne). La Pologne, pays où la maladie est apparue en premier le 31 décembre 2019, est aussi le plus touché.
Surveillance des animaux en élevage
Seul le strict respect des mesures de biosécurité en élevage et dans les transports permettra de prévenir l'introduction du virus dans les filières aviaires sur notre territoire. Les éleveurs et salariés d'élevage doivent donc être "particulièrement vigilants à toute manifestation de symptômes cliniques qui pourraient laisser suscepter l'influenza", et "respecter scrupuleusement l'application des critères d'alerte" mis en place en France, souligne la plateforme ESA.
"Une vigilance toute particulière doit être portée sur les véhicules de transport de volailles (pleins ou vides) et caisses de transport en provenance des pays actuellement concernés par ces détections d’IAHP, et tout particulièrement les camions ayant été en contact avec des élevages de volailles ou des abattoirs dans ces zones, poursuit la structure de veille sanitaire. L’envoi des poules pondeuses de réforme pour abattage en Pologne est un des exemples de mouvements représentant un risque important à maîtriser".
Les échanges entre la Pologne et la France sont nombreux et accroissent le risque sanitaire sur notre territoire.
Risque pour l'instant "négligeable"
Enfin, concernant l'avifaune sauvage, le risque est pour l'instant considéré comme "négligeable", en l’absence d’épisodes climatiques spécifiques qui pourraient entrainer des mouvements d’oiseaux.
Rappelons que si le risque venait à être relevé à un niveau "modéré" suite à la détection d'un cas en élevage sur le territoire, cela conduirait à des mesures de restriction (interdiction de marchés, confinement des élevages plein air...) dans les zones classées à risque particulier, c'est-à-dire "une grande partie de l'Ille-et-Vilaine et les zones côtières de la Bretagne", précise Félix Mahé du GDS de Bretagne.
PRATIQUE : Des plaquettes relatives à la biosécurité en élevage et pour le transport des volailles sont disponibles sur le site de l'Itavi (http ://influenza.itavi.asso.fr/).