Race Normande : produits supérieurs... et charges à maîtriser !
Moins de lait par vache mais plus de TP et une meilleure valorisation de la viande : si les caractéristiques de la Normande sont bien connues, les producteurs ont voulu aller plus loin et savoir si leur revenu s'en ressentait.
"En race normande, la marge brute pour 1 000 litres de lait vendus est supérieure". Intervenant à l'assemblée générale de Normande Pen ar Bed, l'association qui regroupe les éleveurs de la race, le 19 juin dernier, Anne Bras, ingénieur bovins lait du pôle herbivores des chambres d'agriculture de Bretagne, a présenté une étude menée par le CER du Finistère et la chambre d'agriculture, comparant les 800 élevages spécialisés de l'échantillon aux 60 en race normande.
+ 32 €/1 000 l de marge brute
Malgré un quota et un nombre de laitières légèrement inférieur, les élevages normands atteignent une marge brute de 311 €/1 000 litres, contre 279 € pour l'ensemble de l'échantillon. "Dans les 60 élevages normands, le TB est supérieur de 1,4 point, le TP de 1,3 point, énumère Anne Bras. Et, au final, le prix du lait est supérieur de 13 €/1 000 litres".
Le produit viande, lui aussi, est plus élevé, 1 010 €/UGB contre 930 €, une différence qui s'explique par une meilleure valorisation des réformes, + 108 €, des veaux, + 44 €, des génisses de boucherie, + 94 €, et des génisses d'élevage, + 69 €. "Par contre, l'âge au vêlage n'est pas très différent, 31,6 mois en Normande, contre 30,4 mois en moyenne. Même si la Normande est un peu moins précoce que la Holstein, il y aurait là moyen de gagner un peu".
Surveiller la fertilité
Point positif pour la Normande : le nombre de veaux par vache et par an est légèrement supérieur, 1,04 contre 0,97. "Ce chiffre traduit la fertilité de la race, analyse Anne Bras. La Holstein commence à avoir des problèmes de reproduction : si on sélectionne sur le lait, on désélectionne sur la fertilité. C'est un critère que la race normande doit prendre en compte, si elle ne veut pas avoir les mêmes soucis".
Du côté des charges opérationnelles, les chiffres varient peu, 265 €/ha de SFP en Normande, pour une moyenne de 273 €. "Mais le coût alimentaire demeure perfectible, indique Anne Bras. Il est de 67 €/1 000 litres en Normande, pour un objectif de 45 €".
Un EBE supérieur de 17 €/1 000 l
Si le produit total est supérieur de 61 €/1 000 litres en race Normande, 515 € contre 454 € pour l'échantillon total, l'écart se resserre, du fait de charges opérationnelles et de frais généraux supérieurs, et n'est plus que de 17 € au niveau de l'EBE avant main d'œuvre. "La Normande a un réel intérêt en terme de produit, résume Anne Bras. Mais attention à ne pas le perdre ensuite ! L'enjeu, pour la race, est de réussir la maîtrise des charges".
+ 32 €/1 000 l de marge brute
Malgré un quota et un nombre de laitières légèrement inférieur, les élevages normands atteignent une marge brute de 311 €/1 000 litres, contre 279 € pour l'ensemble de l'échantillon. "Dans les 60 élevages normands, le TB est supérieur de 1,4 point, le TP de 1,3 point, énumère Anne Bras. Et, au final, le prix du lait est supérieur de 13 €/1 000 litres".
Le produit viande, lui aussi, est plus élevé, 1 010 €/UGB contre 930 €, une différence qui s'explique par une meilleure valorisation des réformes, + 108 €, des veaux, + 44 €, des génisses de boucherie, + 94 €, et des génisses d'élevage, + 69 €. "Par contre, l'âge au vêlage n'est pas très différent, 31,6 mois en Normande, contre 30,4 mois en moyenne. Même si la Normande est un peu moins précoce que la Holstein, il y aurait là moyen de gagner un peu".
Surveiller la fertilité
Point positif pour la Normande : le nombre de veaux par vache et par an est légèrement supérieur, 1,04 contre 0,97. "Ce chiffre traduit la fertilité de la race, analyse Anne Bras. La Holstein commence à avoir des problèmes de reproduction : si on sélectionne sur le lait, on désélectionne sur la fertilité. C'est un critère que la race normande doit prendre en compte, si elle ne veut pas avoir les mêmes soucis".
Du côté des charges opérationnelles, les chiffres varient peu, 265 €/ha de SFP en Normande, pour une moyenne de 273 €. "Mais le coût alimentaire demeure perfectible, indique Anne Bras. Il est de 67 €/1 000 litres en Normande, pour un objectif de 45 €".
Un EBE supérieur de 17 €/1 000 l
Si le produit total est supérieur de 61 €/1 000 litres en race Normande, 515 € contre 454 € pour l'échantillon total, l'écart se resserre, du fait de charges opérationnelles et de frais généraux supérieurs, et n'est plus que de 17 € au niveau de l'EBE avant main d'œuvre. "La Normande a un réel intérêt en terme de produit, résume Anne Bras. Mais attention à ne pas le perdre ensuite ! L'enjeu, pour la race, est de réussir la maîtrise des charges".