Glyphotest : à Plabennec, les agriculteurs ont voulu trier le vrai du faux
Ils ont voulu en avoir le cœur net ! Aidés par la FDSEA du Finistère, une dizaine d'agriculteurs du canton de Plabennec ont fait analyser leurs urines par les laboratoires allemand BioCheck et brestois Labocea. Et le résultat est surprenant !

"Y'en a marre d'être toujours critiqués, sur les réseaux sociaux ou dans la presse". Producteurs de lait, de porcs, de pommes de terre ou de légumes industrie, ces agriculteurs plabennecois vivent mal de voir leurs pratiques sans cesse remises en cause. Et le glyphotest est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. "On a vu que les pisseurs involontaires, souvent citadins, avaient tous du glyphosate dans leurs urines, selon le laboratoire BioCheck, rappelle Jean-Luc Bergot, président cantonal de la FDSEA. Et dans celles de nos collègues morbihannais, le CHU de Limoges n'en a trouvé aucune trace".
Ils ont voulu en avoir le cœeur net et, le 7 novembre dernier, sous contrôle d'un huissier, les échantillons de chaque agriculteur, séparés en deux, ont pris la direction des laboratoires BioCheck et Labocéa, à Brest. "Et le résultat est surprenant", détaille Jean-Alain Divanac'h. Avec un test Elisa, basé sur une réaction antigène-anticorps, le laboratoire BioCheck a détecté de 0,44 à 2,57 µg/l de glyphosate dans les urines des agriculteurs. Par chromatographie et spectrométrie, Labocéa indique, pour les mêmes échantillons, que le glyphosate est inférieur au seuil de détection, 0,05 µg/l. Un résultat sans appel ! "Voilà qui nous rassure, s'exclament d'une même voix les agriculteurs. Bien que nous soyons applicateurs, on ne trouve pas de trace de glyphosate dans nos urines". "Le test Elisa ne détecte que des faux positifs, rajoute le président de la FDSEA. C'est sur cette base que plus de 5 000 plaintes ont été déposées et que le glyphosate va nous être retiré, alors qu'on n'a pas de solution de remplacement !"