Femmes
Les agricultrices demandent une meilleure reconnaissance des actifs
Pourquoi un couple qui exploite une Earl ne serait-il considérer comme deux actifs à part entière ? Les agricultrices tiennent à cette reconnaissance, elles l’ont fait savoir au préfet.
Samedi 5 mars, pour débuter la semaine de la femme, des agricultrices d’Ille-et -Vilaine ont rencontré M. Daubigny, le préfet de région, Mme Kiefer, déléguée à la parité, et Mme Guichoux-Clément, directrice adjointe de la DDAF. Comme partout en France, et avant une rencontre le 15 mars avec le ministre de l’agriculture, Elisabeth Chevrier, Christine Jouan, Nathalie Macé, Laurence Raimbault et Nathalie Marchand sont allées faire entendre la voix des femmes et leur attente de voir la pleine reconnaissance de chacun des époux sur une exploitation. Des personnes mariées ne peuvent prétendre au statut de Gaec. Il leur faut donc créer une Earl, pour regrouper leurs deux exploitations. Cette société ne permet pas de reconnaître chaque actif et ce, notamment pour l’attribution d’aides économiques. Même si elle résulte de la fusion de deux exploitations, conduite par deux chefs d’exploitation, l’Earl ne sera considéré que comme un seul actif. "Nous demandons à ce que les deux chefs d’exploitations soient pris en compte au niveau de l’Earl, explique Nathalie Marchand, secrétaire générale de la FDSEA. Bien sûr, nous ne remettons pas en cause le Gaec". L’obtention de la reconnaissance de tous les actifs est d’autant plus importante pour la répartition des aides du 2e pilier de la Pac. Les représentants de l’administration se sont dits sensibles à ces questions et transmettront les attentes aux ministères concernés.
Les agricultrices ont également abordé les discriminations dont elles sont victimes. "Ne serait-ce que par rapport aux congés de maternité, les agricultrices n’ont pas les mêmes droits que les femmes qui travaillent dans le régime général, souligne Nathalie Marchand. L’ensemble de ces discriminations pose des questions sur la
place des femmes en agriculture. Sans une pleine et entière reconnaissance, elles ne seront pas encouragées à s’installer, ni même à rester sur les exploitations".
Ces actions par rapport au statut font suite aux journées de Dax. "Dans un second temps, nous travaillerons à l’individualisation des droits et au devenir de l’exploitation en cas de divorce", évoque Nathalie Marchand.
Les agricultrices ont également abordé les discriminations dont elles sont victimes. "Ne serait-ce que par rapport aux congés de maternité, les agricultrices n’ont pas les mêmes droits que les femmes qui travaillent dans le régime général, souligne Nathalie Marchand. L’ensemble de ces discriminations pose des questions sur la
place des femmes en agriculture. Sans une pleine et entière reconnaissance, elles ne seront pas encouragées à s’installer, ni même à rester sur les exploitations".
Ces actions par rapport au statut font suite aux journées de Dax. "Dans un second temps, nous travaillerons à l’individualisation des droits et au devenir de l’exploitation en cas de divorce", évoque Nathalie Marchand.