Trois questions à... Emmanuel Cochon, Gaec de la Morlais à Saint-Germain en Coglès

Pourquoi souhaitiez-vous revoir votre aménagement parcellaire ?
Nous venons de construire une nouvelle stabulation. C’était l’occasion de revoir notre organisation parcellaire et l’accessibilité des paddocks au pâturage. La majeure partie des parcelles en herbe se situe de l’autre côté de la route. La nouvelle configuration de sortie du bâtiment ne se prêtait plus aux chemins d’accès du troupeau qui se sont par ailleurs dégradés l’hiver dernier. Nous voulons maintenir le pâturage dans la ration des vaches laitières. Cela nous semble important pour maîtriser notre coût de production.
D’après vous, quels en seront les bénéfices ?
La valorisation du pâturage permettra d’optimiser notre coût de production. Nous avons un potentiel herbager sur notre secteur. Même avec une surface accessible limitée, il faut l’exploiter à bon escient. L’organisation parcellaire est un moyen parmi d’autres pour bien gérer l’herbe et le pâturage. Enfin, la réalisation du boviduc (réalisé par Urvoy Préfa) va simplifier l’organisation du travail. Au-delà de la diminution des risques pour nous et les usagers de la route, le déplacement du troupeau demandera moins de main d’œuvre et permettra plus de facilité au travail.
Que vous a apporté le diagnostic chemin réalisé par la chambre et sur quels points techniques votre projet à évolué ?
Le diagnostic a permis de faire le point sur notre organisation parcellaire. Nous avions déjà réfléchi à la question mais avoir un regard extérieur est toujours intéressant. Nous n’avons pas toujours le temps et le recul nécessaire pour intégrer l’ensemble des données. La cartographie nous a aidés à établir l’aménagement des paddocks et à positionner les chemins d’accès, tout en évoquant les différentes possibilités d’accessibilité des parcelles au pâturage. Les hypothèses discutées ont été confrontées sur le terrain afin aboutir à un choix réalisable en fonction de nos objectifs. En plus de la constitution du dossier de demande d’aide, nous avons également abordé quelques notions techniques sur la gestion de l’herbe. Ces piqûres de rappel ne sont pas superflues et sont toujours bonnes à prendre. Au départ, nous avions l’intention de supprimer un talus pour en créer un autre juxtaposé à la création d’un chemin d’accès. Après discussion, le talus est toujours en place et le chemin a été déplacé. Finalement placé sous la haie existante et exposé plein sud, les vaches parcourent quelques mètres supplémentaires réduisant le coût du projet initial sans pénaliser la solidité du chemin. Nous avons également revu l’orientation des paddocks pour permettre une meilleure exploitation de l’herbe et des cultures lors des années de rotations. Nous avons aussi détaillé les préconisations pour la réalisation d’un chemin de qualité (dimensionnement, type de matériaux, évacuation de l’eau, épaisseur des couches...).