La taille des paddoccks, un raisonnement technique, géographique et humain
La taille des paddocks pour le pâturage des vaches laitières est un compromis entre d’une part la recherche de performance de la prairie et d’autres part la configuration du parcellaire, le comportement des animaux et l’organisation du travail.

Le raisonnement par l’angle performance prairie est basé sur la physiologie de l’herbe. On cherche à sortir les animaux du paddock avant qu’ils ne commencent à consommer les jeunes repousses. Un temps de repousse minimum est conseillé afin de permettre à la prairie d’exprimer son potentiel fourrager. De plus, l’organisation du parcellaire diffère pour chaque exploitation. La position des chemins, des talus, les zones de portances imposent d’adapter la forme et la taille des parcelles pour trouver le meilleur compromis. Les goûts de chacun pour le travail au pâturage laissent aussi la place à des variations : changer de paddocks tous les jours, utiliser le fil-avant... Enfin, le comportement des animaux (répartition sur la parcelle, abreuvement) est également à prendre en compte.
Les repères de surface
Voici quelques règles pour l’organisation des paddocks :
- 1 are par vache et par jour correspond aux besoins fourragers en pleine pousse de printemps,
- 3 jours de temps de présence moyen par paddock est un bon compromis entre les performances des animaux et l’exploitation de l’herbe.
Exemple : pour un troupeau de 60 vaches, des paddocks de 1,8 ha environ,
- Une forme de paddock qui évite les grandes longueurs et qui favorisent le piétinement.
- Un nombre suffisant de paddock pour respecter le temps de repousse.
- La gestion de parcelles jour, nuit et week-end est pertinente pour soulager l’astreinte de travail en limitant les déplacements de l’éleveur.
Parcelles de nuit : 0,4 are/VL/nuit pour un temps de séjour d’une semaine (soit 2,8 are/VL).
Parcelles de jour : 0,6 are/VL/jour pour un temps de séjour de 3 jours (soit 1,8 are/VL).
Financements possibles
Aménagement parcellaire : Les départements d’Ille-et-Vilaine et du Finistère accompagnent des investissements spécifiques (chemins et abreuvement) liés à l’amélioration de l’accessibilité des animaux aux nouvelles parcelles de pâturage. Le taux de base pour l’aide est de 25 % d’une dépense maximum de 15 000 €.
Plus d’information sur : https ://www.ille-et-vilaine.fr/agriculture/aides, https ://www.finistere.fr/A-votre-service/Economie-International/Agriculture-et-alimentation/
Boviduc : Depuis 2015 en Bretagne, les travaux liés à l’aménagement d’un boviduc pouvaient être financés dans le cadre du Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations Agricoles (PCAEA), via le dispositif 411a "soutien aux investissements en matériels agro-environnementaux". Le dispositif n’est pas encore connu pour l’année 2021.
Plus d'information sur le site europe.bzh, rubrique Feader.
Dans le cadre des Bassins Versants Algues Vertes (BVAV), des aides existent pour favoriser des investissements structurants. Les boviducs, passerelles et les chemins d’accès au pâturage qui s’inscrivent dans l’augmentation des surfaces en herbe et du pâturage sont subventionnés.
Plus d’information auprès des animateurs BVAV.