Une progression fulgurante des ventes
Les éleveurs de "La Ferme de sous la ville" font aussi de la vente directe dans leur magasin de producteurs, installé à l'entrée de l'exploitation. La crise sanitaire a accéléré leur développement, en doublant les ventes de viande. Ils ont choisi d'embaucher deux saisonniers pour répondre à la demande.

"Nous avons doublé nos volumes de viande en vente directe dès la première semaine de confinement", explique Jean-Jacques Mottais, éleveur à Lantic (22) et co-propriétaire du magasin fermier "Ferme de sous la ville", basé sur l'exploitation. S'il est difficile de se réjouir au vu du contexte, "la situation sanitaire nous a donné un bon coup de pouce pour nous développer et une nouvelle visibilité à notre magasin", reconnaît l'agriculteur.
Prendre sur ses stocks
Pour répondre à cette forte demande, le Gaec décide de "taper dans nos stocks de viande sur pied". Ainsi, ils passent d'une demi-vache par semaine à une entière et de 5 à 10 cochons abattus. Pour le porc, il font également appel à un voisin, élevant ses porcs sur paille, pour avoir le même type de produit que celui de la ferme, afin de préserver leur stock pour les semaines à venir.
Du bouche à oreille
Les nouveaux clients sont nombreux, venus par bouche à oreille principalement. "Nous avons vu venir beaucoup de familles et de retraités. Tous venaient chercher de la viande fraîche. Les beaux jours ont déclenché des achats de viande à griller". L'agriculteur entend dans les allées du magasin, marquées au sol, distanciation sociale oblige, que beaucoup de ses nouveaux clients avaient déjà entendu parler de la boutique, sans sauter le pas. La peur de la contamination dans les grandes surfaces aura permis la découverte du petit magasin de Lantic.
Un pari sur l'avenir
Afin de faire face au surcroit de travail, l'organisation de la ferme et du magasin ont été modifiées. "Ma femme, qui travaille habituellement pour l'exploitation, est venue en renfort au magasin, et nous avons embauché deux CDD, un pour le magasin et un autre sur la ferme". Jusqu'ici, la Ferme de sous la ville a conservé plus de la moitié de ses nouveaux clients et espère que cela va perdurer. "Nous avons entendu beaucoup de retours positifs sur nos produits et la saison estivale approche. On espère donc avoir du travail pour tout le monde dans les mois à venir !", explique Jean-Jacques Mottais.