Trois questions à... François Kerscaven

Cette année, la journée Chef-fe d'entreprise est consacrée à la délégation. Pourquoi un tel choix ?
François Kerscaven. Plusieurs raisons nous ont fait opter pour ce thème. Tout d'abord, quelles que soient les productions, les exploitants sont surchargés de travail. Et les exploitations qui ont la capacité financière à embaucher ont du mal à trouver un salarié. Sans compter que bien souvent, d'un point de vue financier, mieux vaut déléguer qu'investir !
Après Pontivy, l'an dernier, la journée a lieu à Morlaix. Il y a une raison particulière ?
F.K. Effectivement ! Depuis quelques temps, Res'agri Morlaix travaille sur le thème de la délégation. Et nous avons trouvé intéressant de venir dans la zone légumière profiter de l'expérience des uns et des autres, avec des témoignages de Cuma avec chauffeurs et groupement d'employeurs, d'un groupe d'une vingtaine d'agriculteurs ayant embauché une secrétaire pour déléguer une partie de leurs tâches administratives...
Quel est l'objectif de la journée ?
F.K. Nous voulons amener les agriculteurs à réfléchir. Et lever quelques tabous. Déléguer ? Tout le monde, ou presque, le fait sans même s'en rendre compte, pour son dossier Pac, son cahier de fertilisation... En aviculture, ça fait bien longtemps que, pour le ramassage des volailles, on ne fait plus appel aux voisins mais à une entreprise spécialisée.